Lorsque nous abordons les questions transgénérationnelles, nous faisons impli-
citement référence aux aïeux, c’est-à-dire aux personnes nous ayant précédés dans notre famille de sang. Les ancêtres sont plus facilement ignorés ou « évacués » en Occident qu’en Asie où le culte des anciens demeure encore bien vivant. Avoir un « hôtel des ancêtres » chez soi demeure une tradition vivante. Leur parler ou s’entretenir avec eux d’un souci n’est pas considéré comme surprenant ni bi-
zarre. La place des aïeux est conservée bien qu’ils ou elles soient disparus et invisibles.
En Occident, où les traditions ancestrales disparaissent, y compris celle d’aller visiter les tombes le jour de la Toussaint, le décès d’un être cher est d’autant plus douloureux que la disparition est vue comme définitive. Nous ne pensons disposer que d’une seule vie sur terre. Tout par conséquent s’y joue. La rater est pensé comme irrémédiable.
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